Dans l’empreinte environnementale d’une entreprise, les choix effectués en termes de graphisme ont autant d’impact que les produits ou packagings utilisés.
Ces réflexions semblent a priori moins connues, pourtant la communication visuelle sera elle aussi impliquée dans le développement durable. Du choix des typographies au webdesign, de nombreuses actions peuvent être menées.
L’éco-branding, une démarche globale
L’éco-brandingest une démarche initiée par Sylvain Boyer.
Son objectif : réduire considérablement les coûts écologiques de la communication visuelle. La réflexion tourne autour de quatre axes :
- les logos ;
- la typographie ;
- les couleurs ;
- l’UI.
Dans chaque cas, le but est de diminuer l’empreinte écologique. Les logos seront ainsi épurés, afin de consommer moins d’encre. La démarche est loin d’être anodine, surtout pour les grandes marques qui positionnent leurs logos sur des milliers de produits chaque jour.
- Dans le même esprit, des polices de caractères fines et étroites seront privilégiées. Il existe également des éco-fonts, qui consomment jusqu’à 50 % d’encre en moins que leurs homologues.
- Oublier les aplats de couleur et jouer avec leur densité permet également de diminuer considérablement l’encre utilisée : un noir à 85 % d’intensité reste aussi lisible, mais nécessite moitié moins d’encre !
De même, un design repensé va demander moins d’énergie, moins de bande passante et sera également plus économique d’un point de vue environnemental, y compris sur internet.
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C’est quoi un graphisme éco-responsable ?
Le choix des modèles de logo ou de mise en page, générant moins d’encre et donc moins de pollution, fait intégralement partie de l’éco-conception. La démarche ne s’arrête pourtant pas là.
Un graphiste respectueux de l’environnement vous proposera également de travailler avec des imprimeurs labellisés Imprim’Vert, avec des sélections d’encres et de papiers adaptés à vos besoins comme à la préservation des ressources naturelles.
Les 4 teintes de l’offset seront privilégiées aux Pantones, car l’utilisation de ces dernières nécessite plus de nettoyage des machines d’impression.
Même le format des papiers va être repensé : les formats originaux génèrent des chutes de papier inutilisables, au contraire des formats standards. Et, bien sûr, la quantité sera calculée au plus juste : imprimer 1 000 exemplaires d’un document dont vous ne distribuerez que 600, pour des raisons économiques, ne sera pas valable d’un point de vue environnemental.
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Pensez vert jusque dans votre site web
Le webdesign aussi inclut des démarches écoresponsables. De petites différences peuvent avoir une grande importance.
Ainsi, vous avez sans doute déjà éliminé les images trop lourdes, afin d’accélérer la vitesse de chargement de votre site.
- Mais savez-vous qu’un visuel chargé dans une dimension, mais visualisé dans une autre, demande de l’énergie afin d’être redimensionnée par le navigateur ?
- Il est préférable de prévoir dès le départ des visuels au bon format et de proposer des images SVG chaque fois que possible.
Un design web éco-conçu sera épuré, en se reposant sur des éléments légers : typos, dégradés CSS essentiellement. Seuls les éléments essentiels s’afficheront sur l’écran, à la demande des internautes.
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L’éco-conception en graphisme est donc une démarche globale. Elle tend certes à des visuels plus allégés mais doit surtout être intégrée dès le début du parcours de réflexion.
L’économie sera pour la planète, mais aussi pour les finances : tous les documents imprimés, même en interne, bénéficieront de ces calculs.
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