Pour acquérir des compétences, ou pour les développer, il n’y a pas trente-six solutions : il faut les travailler.
Faire des exercices, encore et encore, agir plutôt que d’emmagasiner la théorie sur le sujet. Vous aurez beau lire des dizaines d’articles sur les tendances du graphisme, ce ne sera jamais aussi efficace que de vous mettre devant votre table de travail et de passer à l’action.
Il est cependant encore plus facile de progresser quand on a une idée du chemin à emprunter. Nous allons vous proposer de faire plus que de réfléchir dans le vide à un projet de graphisme. Nous allons vous guider pour donner le meilleur de vous-même.
Déterminez ce qui vous plaît, vous déplaît… et pourquoi
Instinctivement, vous avez déjà certainement des préférences : des graphismes qui vous parlent, qui attirent votre œil, dont vous sentez qu’ils sont plus réussis que d’autres…
Mais avez-vous déjà pris le temps de vraiment les analyser ? D’expliquer pourquoi ceux-là, particulièrement, vous intéressent ?
En formalisant les choses, en mettant les mots sur ce qui n’est encore qu’un instinct, vous arriverez à comprendre ce qui fonctionne dans les graphismes des autres, ou les directions dans lesquelles vous voulez aller.
Vous aimez les collages parce que vous trouvez cela plus dynamique, vous êtes fan des illustrations enfantines qui évoquent la légèreté… Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, personne ne viendra vous dire « mon pauvre ami, vous êtes complètement à côté de la plaque de penser ça ».
Ce qui importe, c’est de commencer à regarder le travail des autres au-delà de la première impression.
Et vous allez le faire aussi avec des compositions graphiques qui vous plaisent moins. Commencez à lister, par écrit « j’aime/je n’aime pas ça parce que… »
Et vous serez déjà en train d’exercer votre œil d’expert, qui vous sera utile pour la suite de vos aventures en tant que graphiste.
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Copiez sans aucune vergogne
Il y a encore quelques années (bon, peut-être même quelques siècles), les peintres se formaient en apprenant d’abord à copier le travail des maîtres qui les avaient précédés.
Puis on a commencé à dire que copier, c’était mal, du plagiat, un manque d’imagination…Et, en dehors des études d’art, cette pratique est tombée en désuétude.
Vous allez la remettre au goût du jour.
Vous allez trouver quelques graphismes que vous estimez particulièrement réussis et vous allez les recopier, au détail près. Pourquoi, me direz-vous (c’est bien de poser des questions, c’est très sain) ?
Tout simplement parce qu’en imitant le travail de quelqu’un d’autre, vous allez vous mettre dans sa peau, ce qui vous permettra :
- de réfléchir aux raisons pour lesquelles certains choix ont été faits et donc de mieux comprendre comment d’autres fonctionnent dans leur travail créatif ;
- d’acquérir de nouvelles compétences, techniques ou stylistiques.
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Allez au bout de vos idées
Dorénavant, à chaque fois que vous verrez une police d’écriture, une couleur, une image dont vous vous direz « oh, elle serait bien pour tel type de projet », ne laissez pas dormir cette ébauche d’idée.
Mettez-la en pratique.
Même si c’est de manière sommaire, avec juste un crayonné ou un plan, même si vous n’avez aucun client dans ce domaine. Vous vous adapterez en fonction du temps dont vous disposez mais vous vous mettrez déjà au travail.
Le but de cette pratique, c’est à la fois de :
- vous constituer petit à petit une banque de données d’idées qui pourront vous servir un jour (et donc de gagner du temps) ;
- de vous entraîner, avec plus de légèreté, à travailler sur des briefs ;
- d’habituer votre cerveau à relier les choses entre elles.
Dans le meilleur des cas, et en poussant cet exercice à son terme, il pourra même contribuer à enrichir votre portfolio.
Vous êtes déjà un créatif, alors ne laissez pas en sommeil cette partie de vous, continuez à la faire vibrer et évoluer avec ces trois petits exercices.