Le logo est l’élément sur lequel repose toute l’identité visuelle d’une entreprise : il se construit en fonction de la cible à toucher.
Il est primordial de l’élaborer avec soin, en tenant compte de différents paramètres : support sur lequel il sera utilisé, le type de logos souhaité, la(les) couleur(s) et la typographie à privilégier.
Suivez le guide !
- Les supports d’utilisation du logo
- Les 3 types de logos
- La ou les couleurs à choisir
- La typographie du logo
- Quelles sont les erreurs à éviter lors de la conception d’un logo ?
Les supports d’utilisation du logo
Après avoir répondu aux questions classiques (dans quel secteur l’entreprise évolue-t-elle ? Quel est le cœur d’activité ? La cible ? Les valeurs ?), il convient de s’interroger et de lister les différents supports sur lesquels le logo sera utilisé :
- Papier : en tête, cartes de visite, plaquettes, etc.
- En Ligne : site Internet, application mobile, etc.
- Marchandise (sur les produits commercialisés)
- Panneaux
- Ecran / télévision
Idéalement, le logo doit pouvoir se décliner sur ces différents supports – aussi bien en couleur qu’en noir et blanc.
Les 3 types de logos
Les logos iconiques / symboles
Ils sont immédiatement reconnaissables par leur seule icône mais concernent essentiellement les marques bénéficiant d’une forte notoriété.
Par exemple, le premier logo de Nike, créé par Caroline Davidson, pour 45 dollars, en 1971, ne se contentait pas de la seule virgule comme aujourd’hui…
Evolution du logo Nike de sa création à aujourd’hui
Les logotypes / textes
Également appelés « marque verbale », ils définissent l’identité visuelle de l’entreprise – essentiellement grâce à une typographie spécifique.
Toute la difficulté est de traduire, par le seul jeu typographique, toutes les valeurs de l’entreprise.
Exemples de logos textes
Sur Graphiste.com, cette catégorie correspond au terme « logo verbal ».
La combinaison d’illustrations
Particulièrement prisée actuellement, la combinaison d’illustrations permet, comme son nom l’indique, de combiner les deux premiers types de logo.
Cela permet de construire son identité avec un symbole et une signature textuelle. Comme l’a fait Nike à ses débuts, en 1971, avant de profiter de sa notoriété pour retirer la mention « Nike », devenue complètement inutile.
Mais il est également possible d’intégrer le texte directement dans le visuel, à l’image de Starbucks Coffee ou de Domino’s Pizza.
Exemples de logos combinés
Sur Graphiste.com, cette catégorie correspond à « logo pictural », « logo abstrait », « Lettre », « emblème » « personnage » ou « web 2.0 ». Nous l’avons volontairement divisé, pour davantage préciser les vœux de nos clients.
La ou les couleurs à choisir
Comme nous l’avons vu dans un précédent billet, le choix des couleurs dans un logo n’est pas anodin.
Directement lié à des codes culturels et émotionnels, il doit être en adéquation avec l’image que veut véhiculer l’entreprise. En résumé, il s’agit de tenir compte de :
- La perception des couleurs en fonction du pays
- L’impact du secteur d’activité
- L’influence du sexe dans le choix des couleurs
- La dimension émotionnelle associée à chaque couleur
- L’observation de la règle de 3 couleurs maximum par logo.
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La typographie du logo
Tout comme les couleurs, la typographie tient également un rôle clé dans l’élaboration d’un logo.
Là encore, il s’agit de correctement traduire les codes en vigueur :
- Polices de caractères inclinées : mouvement, dynamisme, souplesse
- Polices épaisses : force et puissance
- Polices fines : élégance
- Majuscule : Institutionnel, prestige, sérieux, distance
- Minuscule : affectif, jeune
Dans le même esprit, choisir une typographie bâton traduit la force et la précision et s’adapte parfaitement à l’univers scientifique ou technique.
Une typographie romaine sera davantage utilisée dans le domaine artistique car elle exprime le raffinement et la douceur. (Source)
Si vous devez marier deux typographies dans un même logo, il faut absolument qu’elles appartiennent à la même « famille », qu’elles disposent de caractéristiques communes. (Source)
L’anatomie des caractères typographiques
Quelles sont les erreurs à éviter lors de la conception d’un logo ?
Mésestimer l’importance de la typographie
Le choix de la typographie est primordial : il doit nécessiter au moins 50 % du temps de création.
Elle doit évoquer quelque chose, représenter un style, une ambiance en adéquation avec l’image de l’entreprise. Le logo de Walt Disney n’aurait pas eu le même caractère avec du « Comic Sans MS project », non ? (Source)
Faire un logo trop « tendance »
Le logo doit pouvoir traverser les générations : il est l’élément clé autour duquel toute l’identité visuelle de l’entreprise va tourner. S’il peut subir quelques « lifting », sa nature profonde doit demeurer intacte, donc, intemporelle.
On se souvient du désastre du nouveau logo de Gap, lancé en octobre 2010. Une nouvelle mouture censée s’inscrire dans une nouvelle tendance qui n’a survécu que 7 jours… : les réseaux sociaux se sont tellement déchaînés que la marque est retournée à son ancien logo. Gap n’avait pas compris alors, qu’elle disposait d’une identité visuelle – à la fois forte et simple – qui ne pouvait pas évoluer sans respecter un minimum son passé et son histoire. (Source)
Utiliser trop de couleurs
Nous avons déjà évoqué l’importance de respecter la symbolique des couleurs : l’erreur classique est de vouloir lui associer plusieurs significations et lui donner, par conséquent, trop de couleurs.
La règle tacite chez les professionnels graphistes est de ne pas aller au delà de 3 couleurs.
Comme par exemple, Carrefour qui a choisi le rouge et le bleu pour son logo dès 1966. Même si, pour ses 50 ans, l’enseigne a décidé de créer de nouveaux coloris pour ses sous-marques… mais vous remarquerez – le respect de la règle malgré tout.
Faire un logo trop compliqué ou incompréhensible
Un logo ne doit pas susciter d’interrogations sur son sens : voilà pourquoi les plus simples sont souvent les plus pertinents. À l’image du « M » de Mac Donald’s.
Au delà des questions d’incompréhension préjudiciables à l’entreprise, il y a également les logos trop tendancieux.
Rappelons la polémique autour du logo des JO de 2012 autour des nombres “2012” difficiles à lire : certains y voyaient le mot ZION (capitale d’Israël, rejetée par l’Iran), la croix gammée ou encore Bart et Lisa Simpson ?! (Source)
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Utiliser des clichés / Copier les concurrents
Un logo doit absolument éviter les clichés comme l’utilisation d’une ampoule pour évoquer une idée ou d’une bulle pour symboliser la discussion.
Ce genre de création ne vous démarquera pas de la concurrence, voire nuira à votre image de marque, associant votre entreprise à un lieu commun sans imagination et sans innovation. Découvrez ici d’autres clichés de cet ordre.
Dans le même esprit et pour les mêmes raisons, il est vivement déconseillé de copier ses concurrents.
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Utiliser des images matricielles / lisibilité
Les images de type bitmap, jpg, png, gif – peuvent créer des problèmes de reproduction. Et cela, même si le logiciel Photoshop permet de créer de grands logos… Or, qui peut, aujourd’hui, prédire vos besoins pour demain ?
Au-delà de la question de la taille, il faut que le logo puisse rester lisible aussi bien de près – dans les moindres détails – que de loin.
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Créer un monogramme avec les initiales de l’entreprise.
Par exemple, avant de devenir Fedex, l’entreprise a utilisé son nom complet, à savoir « Federal Express »… Nous vous invitons sur ce sujet, à regarder les différentes évolutions des logos des grandes marques en cliquant ici !
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