Un site internet, ou une application, peuvent devenir de véritables expériences immersives. Dans quelques années, peut-être que l’odeur comptera parmi les composants des outils technologiques de notre quotidien.
Pour le moment, au-delà des images, c’est bien le son qui permet de modifier encore plus l’expérience de l’utilisateur. À condition de l’intégrer d’une manière sensée, respectueuse des usages et bien calculée.
1. Le son oui, mais quand il est utile
Nous avons déjà vu que trop de visuels nuisaient aux visuels : ils surchargent la page et fatiguent. Il en est de même pour les sons : il n’est pas nécessaire de ponctuer chaque moment de petites musiques, même si cela vous fait plaisir.
À l’inverse, si le son que vous insérez a une utilité réelle, là il devient intéressant.
De manière générale, un son sera utile s’il vient en réponse d’une action de l’utilisateur : la fin d’un téléchargement, la confirmation d’une action, une alerte sur une erreur…
S’il sert de support à un message, il sera généralement bienvenu !
2. Dosez le son, et pas uniquement en volume
Si votre application émet un son à chaque action de ses utilisateurs (passage d’une fenêtre à l’autre, case cochée, etc.), ces alertes deviendront rapidement lassantes. Et les utilisateurs finiront par les couper.
Trouver le bon dosage entre un bruit utile, voire gratifiant (des applaudissements à chaque palier atteint par exemple), et celui que l’on ne voudra plus entendre peut être un véritable défi.
C’est pour cette raison qu’il est important de réserver ces ajouts à quelques moments seulement (voire de les programmer de manière à ce qu’elles ne se répètent plus de tant de fois par jour).
De même, leur durée ne doit pas être trop longue. Un son bref est suffisant. Au-delà, il risque de devenir dérangeant.
Pensez également à toujours indiquer qu’il va y avoir un son, et à laisser la possibilité à chacun de ne pas les écouter. Vous devez toujours penser à l’utilisateur en premier dans tout votre webdesign.
3. Utilisez des sons qui font sens
Oui, c’est amusant d’intégrer le rugissement du lion quand le téléchargement est terminé. Mais est-ce vraiment logique ? Ce sera rarement le cas, sauf si votre identité de marque est associée au monde animalier.
Tout le monde a déjà entendu le bruit du papier qui se froisse au moment de glisser un document dans la corbeille de l’ordinateur, ou de la vider. Ce type de bruit indique bien quelle est l’action soulignée, il est explicite, immédiatement compréhensible. Et, en plus, il crée un rapport avec le monde physique, rendant l’expérience d’autant plus immersive.
C’est ce type de résultat que vous devez chercher à obtenir au moment de sélectionner vos sons. Pas juste un “ding” : vous n’êtes pas une cloche !
4. Réfléchissez à vos sons comme à vos visuels
À force d’être entendus, les sons de vos applications ou sites internets finiront par constituer également une partie de votre identité. C’est pour cette raison que vous devez presque composer une charte phonique, comme vous avez réfléchi à votre charte graphique.
Voulez-vous des sons qui évoquent la nature, l’industrie, des tonalités graves ou aigueë…
Ne choisissez pas n’importe quel bruit au hasard, prenez le temps de le tester. Vos alertes, quel qu’en soit le sujet, doivent présenter une harmonie de l’une à l’autre.
N’oubliez pas : on parle d’expérience immersive. Alors, ne prenez pas le risque de la fausse note qui dénaturerait tout ce que vous êtes en train de créer.
Les sons font partie de ce que vous transmettez aux utilisateurs. Ils ne doivent pas être négligés, parce qu’ils peuvent enrichir votre webdesign.
Prenez le temps d’étudier ce que proposent vos concurrents, ou les leaders sur le marché. C’est aussi en expérimentant que vous comprendrez comment améliorer l’expérience que vous proposerez.