Comment évaluer la qualité d’un design ? Dire s’il est joli ou non, bizarrement, cela ne suffit pas. Parce que vous savez ce que l’on dit sur les goûts et les couleurs : c’est subjectif.
En tant que professionnel, vous avez besoin de critères plus objectifs. C’est pour cela que nous allons parler de détails très pratiques dans cet article.
Prenez un papier, un crayon, tracez-y une grille et voyez si vos designs cochent toutes les cases !
Première question : le design atteint-il son but ?
Vous aimez peut-être dessiner ou mettre en page des présentations. Mais quand un design est réalisé pour un client, ce n’est pas juste pour le plaisir. Il doit répondre à des objectifs précis : communiquer sur une marque ou sur un produit, faire acheter ce dernier, obtenir des réactions.
Vous ne pouvez pas juste vous dire “ok, notre brique de lait, on va la montrer sur des nuages roses, parce que c’est joli les nuages roses, et on va placer une licorne à côté parce que les licornes sont à la mode, et puis un arc-en-ciel dans un coin, ça ira bien avec…”
Vous devez réfléchir à ce que vous voulez obtenir avec ce design, et comment il peut vous aider au mieux à l’atteindre (et si une licorne vous est utile dans ce cadre, alors foncez).
Et c’est encore plus évident dans le cas du web design, quand vous allez articuler votre création autour d’un bouton d’appel à l’action. Si on ne le voit pas, c’est que vous êtes dans l’erreur. Ce qui nous amène à la case suivante sur la liste.
Deuxième question : comprend-on le message ?
Votre design doit s’articuler autour de ce qui constitue son point d’ancrage. Pensez-le comme un plan de ville, avec une grosse croix rouge qui dit “vous êtes ici”. Vous vous souvenez comme c’était agaçant de la chercher sans la trouver ? C’est ce que vous devez absolument éviter.
Donc, pour éviter de perdre les gens, vous allez bien tracer votre plan, en respectant les règles de hiérarchie visuelle, en limitant le nombre de typographies utilisées qui vont dans tous les sens, et en laissant suffisamment d’espace vide pour que, oh comme c’est pratique, votre point d’ancrage ne puisse, en aucun cas, être manqué.
Pensez également à rester dans un cadre qui sera compris par votre cible, comme nous allons le voir dans le point suivant.
Troisième question : respectez-vous les codes du genre ?
Que ce soit pour les couleurs, ou pour les polices de caractère, il existe des codes qui suivent aussi bien les attentes du public cible que celles du type de produit mis en vente.
On met des images d’oranges sur les jus de fruits, on évite les couleurs qui explosent pour les banques professionnelles, le rose donne une image plutôt féminine…
Alors, oui, c’est possible de se démarquer, mais savoir ce que font vos concurrents, connaître les goûts de votre client type, cela vous aidera aussi à savoir si votre design va atteindre ses objectifs.
Parce qu’il est fort possible que votre image de barbe à papa rose et pailletée ne touche pas particulièrement le cœur des métalleux (sauf sur un mode ironique), restez attentifs aux attentes de votre clientèle.
Vous l’avez maintenant compris, un design peut être joli sans pour autant être de qualité.
Vous devez regarder au-delà de la première impression qui vous est laissée. Au-delà même de vos propres goûts. Parce que les gens à qui vous enverrez votre création ne feront, eux, peut-être pas cet effort.
Ces critères de base vous donnent un cadre, dans lequel vous pourrez ensuite faire éclore votre créativité. C’est même fortement conseillé pour vous rendre visible et être apprécié, ce qui est le but final de vos productions.
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