Les cartes contrecollées ajoutent une couche supplémentaire au monde de l’impression. À première vue, elles sont juste un peu (ou beaucoup) plus épaisses que les autres. Ce qui permet de jouer sur leurs tranches, sur leurs textures… Ce qui permet surtout d’oser imprimer autrement les esprits.
Comment se présentent des cartes contrecollées ?
Techniquement, si on parle de pluriel, c’est bien parce que les cartes contrecollées ne sont jamais seules. Elles viennent se superposer, les unes sur les autres, généralement avec un (ou plusieurs) insert(s).
Pas question de faire régime pour cette méthode d’impression : ici les papiers choisis sont tous épais et s’en portent bien. Le papier extérieur peut atteindre les 325 ou 350 g/m² quand les inserts pèseront 270 g/m². On peut toucher du doigt des cartes contrecollées avec papier texturé qui vont jusqu’à 1 190 g/m². Soit bien loin des 80 g/m² qui sont généralement utilisés au quotidien pour les documents imprimés. Ou même des 350 g/m² recommandés pour des cartes de visite de qualité.
En choisissant le nombre de couches qui seront contrecollées, vous modifierez totalement l’apparence de votre carte.
Quand tout se joue à l’extérieur de la carte
Il va de soi que la première chose qui se remarque, c’est l’extérieur de la carte. Sans même parler du motif imprimé, de type de papier extérieur utilisé pour une carte contrecollée donne déjà le ton.
Il peut ainsi être texturé. Ou lisse. Dans ce dernier cas, un pelliculage mat, brillant ou soft touch le fera briller sous vos projecteurs. Pelliculage qui ne sera d’ailleurs pas reporté sur le papier texturé (au risque de lui faire perdre toute sa singularité).
Il est d’ailleurs possible avec la technique de contrecollage d’embosser une des faces de la carte. Mais pas l’autre.
Bref, ce sont des cartes qui, posées à plat, impriment déjà une double personnalité. Chaque face peut ainsi être très différente de l’autre (ou pas), ce qui permet de raconter une histoire en utilisant totalement les possibilités offertes par cette histoire.
Vous reprendrez bien un sandwich de papier ?
On a parlé d’inserts précédemment. Mais vous n’êtes pas systématiquement obligé d’en utiliser. En fonction de votre envie (et de votre budget), le sandwich composé des différentes couches de papier s’adapte à votre appétit.
Ainsi, vous pouvez voir :
- Un contrecollage sans insert. Il s’agit alors simplement de coller deux feuilles entre elles. Mais deux feuilles bien épaisses, pour la solidité (le papier texturé peut se présenter sous un poids de 650 g/m², sans que cela n’affecte la ligne générale du document). Déjà, le résultat est plus épais, plus robuste, plus impressionnant qu’un simple papier, même épais.
- L’étape suivante passe directement à deux inserts. Là, la différence avec du simple papier contrecollé se remarque véritablement. Vous êtes quand même face à quatre couches de papier qui sont liées les unes aux autres.
- Le volume suivant comprend trois inserts (soit cinq couches totales de papier). Ce n’est pas encore une brique, mais ce n’est pas non plus un papier qui se plie et se chiffonne facilement.
Il faut bien évidemment passer par un imprimeur équipé pour concocter ce type de sandwich. Non, vous ne pourrez pas sur votre bureau de travail coller des papiers les uns sur les autres et espérer qu’ils se tiennent. Il faut non seulement utiliser du papier adapté, une colle adéquate… Mais aussi leur apporter suffisamment de pression pour qu’il ne leur vienne pas l’idée de se séparer.
Vous passerez bien la couleur ?
Ce qui est aussi intéressant de travailler, c’est la tranche des cartes contrecollées. Après tout, on l’a dit, elle est largement plus épaisse que celle d’un simple document. Autant profiter de cette surface supplémentaire d’impression.
Et comme les professionnels de l’impression ont pensé à tout, et qu’ils aiment voir la vie en couleurs, ils vous proposent justement des inserts aux larges tranches colorées. Vous passez une marche au-dessus par rapport aux tranches colorées qui existaient déjà. Il devient impossible de manquer cette couche de couleurs (surtout si vous multipliez les inserts).
Il faut cependant noter que tous les imprimeurs ne sont pas équipés pour proposer des inserts dans de nombreuses couleurs. C’est un point à vérifier si la teinte de la tranche est importante pour vous.
Dans quels cas utiliser des cartes contrecollées ?
Les cartes contrecollées vont être réservées à des documents qui sont censés avoir une certaine durée de vie. Ou que l’on veut faire se démarquer des autres.
Les cartes de visite semblent l’utilisation la plus logique. C’est une bonne manière de s’assurer qu’elles resteront en bon état jusqu’au jour où elles seront ressorties.
On peut aussi employer cette technique pour les cartes de vœux, de remerciement ou d’invitation. Une façon d’en imposer, comme les cartes embossées le faisaient jusque là.
Si ces solutions sont les plus évidentes, il est une autre évidence : il n’existe pas de limite à ce que l’ont peut faire avec ce type de support. C’est à chacun de choisir vers où il ira.
Vous souhaitez créer des cartes contrecollées ? Avant l’impression, il s’agit de créer un visuel attrayant pour votre carte, quelle qu’elle soit. Faites donc appel à un graphiste professionnel pour réaliser votre modèle de carte et vous livrer un fichier prêt pour l’impression.