Même s’il est difficile de tout réinventer (et que nombre de designs puisent leurs sources dans les mêmes fontaines… c’est bien pour cela qu’il existe des modes), proposer une image qui existe déjà ailleurs, ce n’est jamais très bon pour l’image de marque.
Heureusement, que vous soyez client ou graphiste, il existe aussi des astuces pour vérifier (au moins en partie) votre niveau d’originalité.
1. Partez de l’image pour vos recherches
Vous avez de la chance, il existe des moteurs de recherche qui sont spécialisés dans la recherche inversée.
Ce qui signifie que plutôt que de chercher une image de muffin dans une banque de données, vous allez partir de VOTRE image de muffin et vérifier que personne d’autre ne l’utilise. Du moins pas trop souvent.
Parmi ceux les plus utilisés vous trouverez TinEye ou Pixsy. Il en existe d’autres.
Ce qui fera la différence dans l’exploitation des réponses du moteur de recherches, c’est sa base de données. Ce qui signifie le nombre de sites sur internet où il recherche une image identique à la vôtre. C’est pour cela que Google lui-même se montre redoutable dans ce domaine.
Encore faut-il que votre image puisse être identifiée. Et cela implique quelques petites manipulations techniques.
2. Utilisez l’image originale
Si vous êtes graphiste, vous aurez normalement accès au fichier original. Celui-là même sur lequel vous allez travailler pour votre composition.
Ce fichier comporte un certain nombre d’informations dans ses méta-données. Et ces petites notes techniques sur la taille du document, voire la technique qui a permis de le produire, guideront les moteurs de recherche dans leur quête. Surtout s’il retrouve les mêmes mentions ailleurs.
Cependant, il existe de fortes chances que vous ne trouviez pas exactement la même image, telle qu’elle, sans modifications, ailleurs. Il vous faudra alors pousser plus loin vos investigations.
3. Cherchez à partir de la meilleure qualité possible
Plus votre fichier est de bonne qualité, plus les moteurs de recherche pourront facilement trouver des similitudes (s’il y en a) entre lui et d’autres images.
D’ailleurs, partez plutôt d’un document présenté dans les formats d’images les plus connus (jpeg, tif, gif, png…) pour augmenter encore vos chances.
Et n’hésitez pas à effectuer quelques manipulations dessus.
4. Gardez uniquement la partie visuelle
Sauf si votre graphiste manque vraiment beaucoup d’imagination et de créativité, vous ne retrouverez pas sur internet exactement la même présentation que la vôtre. Inutile donc de monopoliser le moteur de recherche pour la quête d’un texte identique au vôtre.
Coupez votre affiche ou votre design pour ne conserver que la partie visuelle (la photo, l’illustration) et effectuez votre recherche à partir de celle-ci.
Cela devrait déjà vous permettre d’identifier pas mal de copies potentielles. Mais vous pouvez aller plus loin encore…
5. Manipulez l’image pour pousser la recherche
Un moteur de recherche n’est pas parfait. Vous pourrez l’aider un peu. Par exemple en la passant en niveaux de gris, en la faisant pivoter, en effectuant une rotation horizontale ou verticale…
Le moteur de recherches va partir en quête de similitudes, de points communs entre votre visuel et ceux qu’il retrouve sur internet.
Et il n’est pas tout à fait aussi perfectionné que les moteurs de recherche faciale que l’on voit dans les séries policières : si votre visuel porte un bonnet et penche sa tête sur le côté, le moteur de recherche ne le reconnaîtra pas !
Il vous faudra prendre le temps d’étudier un peu les résultats qui vous seront fournis pas les moteurs de recherche.
Et ceux-ci vous serviront dans deux cas : que vous recherchiez si votre design existe déjà avant de le retenir pour une affiche. Ou pour vous assurer que personne ne vous imite.
Dans les deux cas, il est aujourd’hui presque impossible de le cacher !
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