Pour une personne non-initiée, les typographies se ressemblent toutes. Et le Comic sans MS est… cool ! En soi, cette police de caractère n’a rien de négatif. Sauf qu’elle a été tellement vue et revue qu’elle donnera de l’urticaire à la plupart des graphistes. Et qu’ils devront donc convaincre leurs clients d’utiliser d’autres types d’écriture.
Voici quelques pistes pour les y aider.
1. Expliquer que cela améliore la présentation
Une composition graphique peut être très bien… mais elle sera encore meilleure avec la bonne typographie.
L’idée, c’est de proposer aux clients des typographies qui correspondent à l’image qu’ils veulent donner (nous y reviendrons plus tard) et de leur montrer que celle que vous avez sélectionnée constitue le top dans ce qu’ils recherchent. Mieux, elle est en accord parfait avec l’ensemble de ce que vous leur montrez.
Pour appuyer vos dires, vous pouvez reprendre des publicités de concurrents, voire de marques mythiques, en remplaçant leurs typographies par d’autres beaucoup plus basiques.
L’effet devrait être suffisamment dissuasif pour que votre projet soit convaincant.
2. Caractériser la typographie
L’une des premières étapes au moment de travailler pour un client, c’est d’établir un cahier des charges.
Dans celui-ci, vous aurez pris soin de noter comment ils veulent que leur marque soit caractérisée :
- Amusante
- Sérieuse
- Familiale
- Chaleureuse
- Etc.
Ce sont ces mêmes adjectifs que vous devez pouvoir appliquer aux typographies que vous allez leur proposer.
Pour y parvenir, vous aurez besoin d’une vaste base de données de polices.
Pour vous y aider, n’hésitez pas à enregistrer toutes les polices que vous trouvez, notamment lors de votre navigation. Il existe des outils comme What Font, une extension chrome, qui détecte automatiquement les typographies présentées sur une page. De quoi vous construire tranquillement votre catalogue, en y ajoutant les caractéristiques de votre choix.
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3. Rappeler l’Histoire
Certaines typographies sont fortement liées à une époque ou à un mode de vie. Soit parce qu’elles sont issues d’une décennie précise, soit parce qu’elles y ressemblent.
S’il peut sembler évident d’utiliser une police rétro pour une publicité jouant sur le vintage, elle peut tout aussi bien trouver sa place dans une présentation plus moderne. À condition que cela fasse sens.
Vous pouvez dire que les caractères choisis rappellent l’essor vers la lune, et sont donc prometteurs, porteurs de rêve et d’espoir. Ou encore qu’ils sont symboliques des années 20 et d’un esprit festif.
En vous appuyant sur le passé, vous trouverez de bonnes bases pour justifier vos polices, sans avoir besoin de creuser trop loin.
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4. Déployer une typographie à l’envi
De trop nombreuses polices de caractère sont très jolies à regarder… mais peu polyvalentes :
- Elles n’existent pas en italique
- Elles ne comportent pas de nombres
- Elles n’ont pas prévu de majuscules accentuées
- Elles n’ont pas de caractères accentués
- Etc.
Bref, leur usage reste assez limité. Elles ne répondront pas à tous les besoins de vos compositions. Ce sont autant de caractéristiques qui ne seront peut-être pas repérées par vos clients.
Expliquez-leur que la typographie qu’ils avaient repérée ne pourra pas être utilisée… mais que vous en avez une bien meilleure à leur fournir, qui pourra être reprise sur les réseaux sociaux et leurs différents supports de communication.
5. Accorder les paires
Deux polices peuvent être parfaites séparément… et pas du tout ensemble.
Pour que l’ensemble soit harmonieux, il faut qu’il y ait des points communs entre les deux typographies, mais pas trop non plus.
L’équilibre est subtil. Mais il faut apprendre à regarder un texte comme un ensemble : si les différentes parties ne jouent pas la même partition, le résultat sera juste une cacophonie.
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