Aujourd’hui, le packaging ne se contente plus d’être joli : il doit apporter ce petit quelque chose en plus qui pousse une société à se démarquer de ses concurrents.
Ce n’est pas toujours facile, et pas seulement parce que le marché est concurrentiel. La place disponible sur un carton d’emballage n’est pas toujours aussi étendue que l’on en aurait besoin (besoin d’inspiration ? Découvrez des exemples de packaging originaux).
Les nouvelles technologies permettent cependant de voir les cartons plus grands qu’ils ne le sont, en liant l’informatique et le graphisme.
Regarder un emballage, c’est commencer une aventure
Sur les boîtes, les images peuvent s’animer. Parfois, directement sur le carton, comme l’a imaginé la marque de poisson Mila.
Il a suffi d’un peu de wifi et de quelques capteurs de mouvement pour que les poissons présentés sur leurs packagings frétillent dès qu’un client passait devant leur rayon. Voilà de quoi attirer l’attention et leur idée a fait le buzz aussi bien en magasin que sur internet. Rien ne dit que leurs poissons sont réellement plus frais que les autres, mais leur concept, lui, l’était, sans aucun doute.
Parfois, ce sont les clients eux-mêmes qui se prêtent au jeu, en regardant leurs emballages à travers leur écran de smartphone ou, plus rarement maintenant, d’ordinateurs. C’est tout le principe de la réalité augmentée, qui permet de concevoir de petits jeux, souvent à destination des enfants, en s’appuyant sur les graphismes présents sur les packagings.
De grandes marques américaines, comme Coca-Cola ou Mac Donalds, ont ainsi su séduire de nombreux bambins grâce à ce principe, et Tetrapak les a imités. Les jeux de ce dernier, tout en restant bon enfant, mettaient en avant les valeurs du recyclage, importantes pour ces boîtes en carton. Aujourd’hui, ce sont les timbres ou les couvertures de livres comme de magazines qui reprennent ce type d’impression un peu particulière.
L’aspect ludique devient donc tout aussi important que l’aspect graphique, et permet de développer tout un univers autour d’une simple boîte, tout en poussant les utilisateurs à les manipuler et à les regarder de plus près, donc à se les approprier encore plus.
L’information en libre accès
Créer un lien via son packaging se fait aussi grâce à des applications ou des liens directement intégrés sur les emballages. C’est les QR-codes qui ont mis en avant cette opportunité, mais il ne sont plus les seuls qui peuvent être utilisés.
L’idée phare, là, est d’imaginer que le carton n’est qu’une porte ouverte vers un univers plus vaste et qu’il a une réelle utilité. Là où les QR-codes se contentent souvent de diriger vers un site internet, d’autres outils permettent de pousser le concept un petit peu plus loin. C’est le cas des technologies NFC, qui sont aujourd’hui de plus en plus utilisées notamment pour des boissons alcoolisées haut de gamme : une capsule sur celles-ci permet de vérifier leur circuit de distribution comme leur fraîcheur. C’était la principale nouveauté des packagings dans ce domaine cette année 2016.
En Australie, des tubes de crèmes solaires peuvent se relier à des smartphones, afin de prévenir leurs utilisateurs qu’il est temps de procéder à une nouvelle application du produit. L’emballage devient donc utile pour le consommateur et il permet d’ajouter une valeur supplémentaire à son contenu. Il est facile de concevoir comment étendre ce procédé : des conseils de culture sur des emballages végétaux avec un rappel pour l’arrosage, des boîtes de céréales qui lancent une musique entraînante pour des réveils de bonne humeur… Il faut que l’utilisateur n’ait pas à aller chercher l’information en entrant une adresse internet, mais que ce soit directement l’emballage que la lui apporte.