Bannissez la procrastination, stimulez la productivité, rendez votre réseau plus efficace et soyez toujours payé avec ces conseils de pro pour les freelances.
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Traduction d’un article de Creativebloq.com.
Il y a un mythe sur la vie de freelance qui consiste à penser qu’il se prélasse en pyjama tout en regardant des vidéos toute la journée.
Tandis que vous avez l’occasion de plonger dans un tourbillon de vidéos YouTube, en réalité travailler pour son compte exige l’endurance et la discipline d’un coureur de marathon.
Qui plus est, alors que vos homologues salariés peuvent s’asseoir tranquillement en sachant qu’un bulletin de salaire apparaîtra comme par magie sur leur compte bancaire tous les mois, vous vous êtes non seulement bousculé pour trouver le travail et ensuite le faire, mais vous devez encore vous battre pour vous faire payer.
Vous êtes tout seul. Mais restez focus. Voici 25 conseils pour rester sain d’esprit quand on est freelance.
1 – Exécuter un régime strict
Illustration: Jamie Coe
Avec personne pour veiller sur vous, les principaux obstacles sont d’ordre psychologique. La possibilité de tergiverser est infinie. Posséder divers gadgets ne rendra pas une page blanche moins terrifiante et la culpabilité peut rendre le démarrage d’autant plus difficile.
La connaissance de soi est la clé comme un régime strict pour atteindre votre productivité de pointe. “Je pense le matin et je fais l’après-midi” explique l’artiste graphique Pâté, alias Paul Pateman. “Idées, choix de couleurs, etc., je fais cela dans la matinée, puis les réseaux sociaux, la facturation et le reste dans l’après-midi.”
Les délais sont essentiels pour lui et ça l’oblige même dans le travail personnel à contacter des boutiques et des galeries avant d’avoir terminé quelque chose. “Cela signifie que vous devez le faire parce que tout est en mouvement”.
2 – Diviser les tâches
La procrastination frappe quand votre temps disponible s’étend généreusement sur la distance. Vous pouvez facilement surmonter cela en divisant les tâches.
Lorsque l’illustrateur Stephen Cheetham a créé 50 illustrations pour la NSPCC en un mois, il a gardé le dessus en créant de faux délais, contrôlés par des séances Skype chaque lundi et jeudi avec le client.
“S’il n’y avait pas eu un calendrier ou si mon client ne voulait pas travailler comme ça, le travail aurait pu être très stressant».
3 – Testez une application de gestion de tâches
L’organisation de Stephen Cheetham a été aidée par un outil essentiel : un logiciel appelé Things. Une application de gestion de tâches (comme Huddle, Quire, ou Any.do). Things vous permet de planifier des tâches par projet, puis organise des listes de tâches quotidiennes.
«J’ai travaillé récemment sur certains emballages M&S. Ce projet est maintenant terminé, mais j’ai mis un rappel pour envoyer la facture, demander des images et envoyer un e-mail une fois que j’avais reçu ces images” explique Stephen Cheetham.
Beaucoup de ces programmes ont une période d’essai gratuite, vous pouvez donc les tester et choisir celui qui convient à votre façon de travailler avant de payer. “Un outil de ce genre ne me laisse pas le temps de m’arrêter et de m’égarer».
4 – Hackez-vous
Illustration: Jamie Coe
Les mauvaises habitudes sont difficiles à abandonner donc parfois l’auto-sabotage est le seul moyen. Des applications téléchargeables comme Self-Control bloquent vos sites présents sur la liste noire même si vous redémarrez ou supprimez l’application.
Dans le même genre, l’illustratrice basée à Milan Sarah Mazzetti a configuré son navigateur Chrome pour que Facebook la redirige automatiquement vers la page d’accueil du Guardian.
“Avec Internet et les réseaux sociaux, vous pouvez perdre le contrôle. Facebook est tellement addictif que parfois vous y allez sans même le remarquer. Au moins de cette façon, je sais quand je le fais”.
5 – Limitez les réseaux sociaux
Mais quand la veille des réseaux sociaux est effectivement un travail, la difficulté apparaît. “La clé avec les réseaux sociaux c’est d’être efficace», explique l’illustrateur Jitesh Patel.
«Je prévois seulement 30 minutes pour visiter Facebook, Instagram, Pinterest et Twitter. J’utilise un logiciel tel que Buffer pour poster automatiquement sur Twitter et Facebook et j’utilise le logiciel de flux RSS Feedly pour canaliser tous les sites que je veux suivre dans un seul endroit”.
6 – Prévoyez du temps pour une procrastination structurée
Si vous ne pouvez vraiment pas éviter la procrastination, intégrez-la dans votre journée avec des créneaux horaires structurés. “Je ne peux pas régler ça tout de suite donc je prévois une bonne heure de temps libre dans la matinée” explique Esther Cox, illustratrice.
Mais Esther Cox est stricte et tente de rendre ce temps pertinent. Pendant cette heure de procrastination structurée, elle a étudié les toits de Paris pour puiser l’inspiration pour une réunion textile.
7 – Un jour de congé occasionnel est possible
La productivité consiste à faire quelque chose, n’importe quoi, plutôt que de lutter. «Je ne me force pas si je le sens pas», explique la photographe Jess Bonham.
“Demandez-vous ce que vous pouvez raisonnablement atteindre aujourd’hui avant de péter les plombs”.
Plutôt que de tirer des plans ou imaginer des concepts, Jess Bonham utilise son jour de congé pour organiser les dossiers sur son disque dur, répondre aux e-mails, etc. Des tâches qui ne nécessitent pas de puiser de l’énergie dans le cerveau.
8 – Battre le blocage créatif
Avec personne pour échanger des idées, le blocage créatif peut se transformer en une infection et se propager rapidement. Pour éviter cela, vous avez besoin des deux mesures préventives intégrées dans votre gestion quotidienne de routine et de crise.
«J’écris 10 idées par jour» explique l’illustrateur Jitesh Patel. “Certaines sont sérieuses et pourraient faire une bonne illustration, d’autres sont amusantes et totalement inutiles. Le but est de devenir une machine à idées, avec un flux constant de solutions”.
9 – Créez une routine
La routine est également importante pour Esther Cox : «Je dessine tous les jours pour le plaisir. Ca vous aide à explorer de nouvelles idées sans prendre en compte les besoins des clients et ça atténue le blocage créatif”.
Le bonus est que ce jeu créatif peut être utilisé comme un outil social. “La plupart de mes créations pour les clients, je ne peux pas les partager en raison de mes contrats», ajoute Esther Cox. “En partageant mes dessins personnels, les clients potentiels peuvent avoir une idée de mon style. En plus cela montre que je suis occupée”.
10 – Continuez …
Illustration: Jamie Coe
Quand un délai est imminent, travailler est la seule option, dit Pâté. “Pendant un blocage créatif, j’essaie juste de m’assurer d’avoir une idée d’ici la fin de la journée, peu importe la qualité”.
“Assurez-vous que cette idée se trouve sur un morceau de papier ou tout autre support. Lorsque vous revenez dans la matinée, vous pouvez la prendre à part, et peut-être prendre un élément et le développer”. L’avantage psychologique d’aller au lit avec quelque chose vous aidera probablement à mieux dormir.
11 – Savoir avec qui vous pouvez échanger des idées
Illustration: Jamie Coe
Travailler pour votre propre compte ne signifie pas que vous êtes le seul survivant dans un monde post-apocalyptique. “C’est risqué mais vous pouvez également utiliser un directeur artistique pour travailler avec vous” ajoute Pâté.
Echanger des idées avec le directeur artistique du Washington Post pour un projet apporte de meilleurs résultats, même si les concepts initiaux ont été rejetés. “Les idées avec lesquelles je suis venu la deuxième fois étaient mieux que la première” ajoute t-il.
12 – Ne pas être une île
Le travail de freelance peut être une activité solitaire, affectant non seulement votre bien-être social, mais la possibilité d’apprendre des autres. Rencontrer des personnes vous permettra d’être sain d’esprit et vous offrira des espaces informels pour vous plonger dans la façon dont vos idoles ont commencé, recevoir des conseils pour des portfolios et découvrir des visions de différentes agences et clients.
13 – Essayez un échange de compétence
C’est un grand exploit d’approcher un créatif que vous admirez même si c’est juste pour lui proposer un café. La clé de la confiance est de ne pas y aller les mains vides. “Ce qui a fonctionné pour moi est un échange de compétence, plutôt que de prendre quelque chose sans rien en retour», dit l’illustrateur Jitesh Patel.
Lors du lancement d’une gamme de sacs cette année, Patel a aidé un designer textile qu’il a rencontré à Crafty Fox avec quelques illustrations en échange de ses réflexions sur les fabricants et les vendeurs potentiels. Le résultat a été que les deux parties ont bénéficié d’une expertise gratuite.
14 – Créez vous-même un événement
L’approche d’échange de compétences peut également être moins directe : informez votre communauté qu’elle peut vous rencontrer en allant dans des événements tellement excitants ou novateurs qu’ils ne voudront pas vous manquer.
15 – Ne négligez pas le contact humain
Illustration: Jamie Coe
La mise en réseau dans la vie réelle est également essentielle pour gagner des contrats. Prenez le temps de rencontrer quelqu’un et son nom vous viendra plus rapidement que la signature d’un e-mail.
Faites des recherches sur le client et assurez-vous que votre portfolio est orienté vers ses intérêts. Mais n’oubliez pas le contact humain, précise l’illustrateur Ben Tallon.
“Par crainte et par respect pour un client, vous ne traitez pas avec eux comme vous le faites avec vos amis. Si vous apprenez que votre client a une famille, posez des questions sur sa famille. Peut-être qu’ils aiment le football ou le même groupe de musique que vous. Demandez-lui s’il va mieux après sont congé maladie, etc.”.
L’approche de Ben Tallon a payé professionnellement et personnellement. «Je me souviens être allé voir Sam Price à The Big Issue quand j’ai commencé. C’était comme un dieu pour moi. Je suis allé à son mariage la semaine dernière !”
16 – Suivi des rencontres initiales
Après la rencontre initiale, le suivi le lendemain est crucial, explique le designer freelance Gordon Reid.
“Si vous rencontrez un directeur créatif lors d’un événement et que vous n’avez pas son e-mail, tweeter pour lui dire merci est un très bon moyen de rester en contact. Il est probable qu’il vous répondra, puis six mois plus tard, il continuera de se pencher sur votre travail”.
17 – Appréciez vos followers
Le réseautage ne porte pas seulement sur les clients et les collaborateurs, mais également sur les followers. «J’ai une fan de New York avec un grand nombre de followers sur Instagram. Chaque fois qu’elle publie une photo de mon travail, je récupère 50 followers” explique le photographe Jess Bonham.
«Quand je suis allée à New York, je me suis arrangée une réunion avec elle pour discuter et dire merci», ajoute-elle. “Grâce à ce petit rendez-vous, un autre projet est arrivé par la suite”.
18 – Savoir comment bousculer
Illustration: Jamie Coe
Malheureusement l’agitation ne se termine pas une fois que vous avez fait le travail. Le fléau de la vie de chaque freelance est de se faire payer. «J’ai envoyé des e-mails dans le passé en disant : « S’il vous plaît pouvez-vous me payer car je dois acheter de la nourriture », ce qui était vrai à l’époque, même si cela n’a pas fait beaucoup de différence», soupire Andrew Rae.
“La plupart des gens ont payé par la suite mais ceci peut être très ennuyeux. 90 jours de délais de paiement semblent devenir un délai normal pour les emplois en agence, c’est une honte”.
19 – Accepter le premier contrat
Tout d’abord, assurez-vous que la rémunération est convenue avant tout travail. “Les gens vont profiter de vous» dit Jess Bonham.
«Juste le fait même que vous preniez en compte le budget sérieusement et que vous voulez qu’il soit transparent, les clients prendront conscience qu’ils ne pourront pas vous tromper.”
20 – Avoir des tarifs clairs
Comme beaucoup de freelances, Stephen Cheetham a des modalités de paiement de 30 jours et il facture des frais de retard de 5% et 10% après 60 jours, mais il admet que c’est avant tout un effet dissuasif.
“C’est bien que ce soit écrit là, mais vous auriez pu ne rien écrire” dit-il en riant.
21 – Adhérer à un organisme, une association ou à un collectif
Stephen Cheetham recommande l’adhésion à un organisme pour obtenir des conseils juridiques sur le non-paiement et sur les prix à pratiquer.
“Vous pouvez leur présenter les détails du projet et ils vont vous donner des conseils sur les prix.”
22 – Essayez d’obtenir des renseignements directement à la source
Illustration: Jamie Coe
Si vous travaillez avec un client sur une base régulière, apprenez à connaître leur politique de fonctionnement pour battre le système et gagner du temps.
23 – Jouez la carte de la fiabilité
Travailler avec le système a aussi ses avantages. ”
L’un des avantages d’être fiable est que vous pouvez dire : “Est-ce possible de facturer ces deux jours avant le brief parce que je suis un peu fauché ?”. Les gens qui vous connaissent sont généralement d’accord avec ça et traiteront ceci aussitôt”
24 – Relancez plusieurs fois si vous devez
Mais malheureusement, parfois vous êtes poussé si loin dans un coin que votre seule option est de vous faire aussi ennuyeux que possible. Répondez à un retard de paiement avec un e-mail amical, mais si vous n’avez aucune réponse alors il ne faut pas avoir peur de monter d’un cran.
“Idéalement, contactez la bonne personne dans le département comptabilité, vous pourrez ainsi séparer la personne qui doit avoir une remontrance de celle qui s’occupe de la partie créative» explique Jess Bonham.
“Mais l’essentiel, si vous avez fait un bon travail pour quelqu’un et qu’il ne vous paye pas, alors il devrait se sentir honteux. Il n’y a rien de mal à les relancer à plusieurs reprises pour ensuite ne plus travailler avec eux».
Que pensez-vous de ces conseils pour les freelances ? Faites-vous la même chose de votre côté ? N’hésitez pas à réagir en nous laissant un petit commentaire au bas de cet article !