Un motion designer donne vie à des graphismes, en y incluant des sons, des animations, des effets vidéos, de la 3D.

Sommaire :


C'est donc un métier à multiples casquettes. Cette activité est devenue essentielle aujourd'hui dans de nombreux processus créatifs, que ce soit pour des publicités, des génériques d'émission télé ou de cinéma...

Même les écrans d'ordinateur et de smartphone servent à visionner le résultat du travail des motion designers.

motion design freelance

Les rôles et missions d'un motion designer


Un motion designer peut aujourd'hui travailler en agence ou en tant que freelance. En agence, il sera amené à collaborer avec toute une équipe créative, composée de développeurs, d'un directeur de production, de chefs de projets... Les agences de création proposent de plus en plus souvent un service de motion design à leurs clients, et ce métier s'est donc fortement développé ces dernières années.

En freelance, le motion designer sera plus indépendant, mais il est fréquent d'effectuer de la sous-traitance pour des agences, et donc d'avoir affaire aux mêmes interlocuteurs.

Dans tous les cas, le processus créatif est à peu près identique. Après une rencontre avec le client afin de définir, parfois de manière vague, son projet, le motion designer va imaginer des moodboards (dessinés à la main). Ces tableaux d'humeur permettront de présenter au client l'idée générale qui dirigera son animation, afin d'obtenir son accord.

Une fois le projet accepté, un storyboard listera l'ensemble des plans de la vidéo.

Il s'agira ensuite de produire et d'encoder le fichier, en y incluant tous les effets de mouvement, de son ou de textes requis. Le motion designer devra souvent utiliser plusieurs logiciels différents pour terminer sa mission.

Aujourd'hui, un motion designer peut être appelé à utiliser ses compétences pour créer et animer une ambiance graphique pour un site internet tout comme pour de la communication institutionnelle. Le champ d'application est large, tout comme les compétences requises.


Les qualités nécessaires à l'exercice du métier de motion designer


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Le motion designer possède deux casquettes : à la fois créatif et technicien, il doit être aussi efficace dans un domaine que dans l'autre.

Voici les composants essentiels d'un motion designer :

  • Un œil d'artiste : pour observer le monde qui l'entoure, rester attentif aux nouvelles créations, et être capable de voir le futur d'une vidéo dans une simple feuille blanche
  • Un cerveau bien rempli : pour avoir toujours en tête les courants artistiques qui ont précédé, afin d'y puiser de l'information
  • Une main sûre : pour crayonner rapidement des esquisses qui seront explicites pour les clients
  • Quelques circuits robotiques : pour intégrer les différents logiciels existants, et savoir les utiliser, voire se mettre à jour régulièrement
  • Le sens du rythme : non pas pour danser mais pour monter les vidéos sans temps mort et créer du mouvement là où il n'y a que des dessins
  • Un nez fouineur : parce que la curiosité est essentielle pour se tenir au courant des nouveautés
  • L'oreille musicale : c'est plus facile pour apprendre les langues étrangères et beaucoup de concepts utiles aux motion designers naissent outre-Atlantique

Les formations existantes


Il y a quelques années encore, il n'existait pas réellement de formations dédiées au motion design.

Il fallait se former sur le terrain ou par des stages complémentaires. L'explosion des techniques vidéo a changé la donne et aujourd'hui, la plupart des grandes écoles artistiques proposent des cursus spécialisés dans ce domaine, comme les Gobelins, Supinfocom, l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques, l’Ecole Nationale Supérieure Lumière ou encore l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs)...

Il existe des formations en un an, des masters professionnels en alternance, des formations complémentaires courtes qui peuvent être prises en charge par les organismes de formation.

Ce ne sont pas les possibilités qui manquent et il existe a minima des stages organisés dans la plupart des grandes villes françaises. Bien sûr, comme de nombreux logiciels différents peuvent être utilisés par un motion designer, un minimum de compétences informatiques sera nécessaire pour tirer profit de ces enseignements, surtout en ce qui concerne les modules courts. Ces derniers se focalisent souvent sur After Effects, qui est très fréquemment utilisé dans la profession.

Il est cependant possible, surtout en tant que freelance, de se former en autodidacte : ce qui comptera au moment de séduire un client, ce sera la qualité des créations du motion designer, pas son diplôme. Néanmoins, pour trouver un poste en agence, une certification pourra avoir son poids.


Quel statut pour devenir motion designer freelance ?


motion design freelance

Lorsqu’un motion designer souhaite exercer en tant que graphiste freelance, deux statuts se présentent à lui.

Tout d’abord, il peut s’enregistrer au régime social des indépendants en tant qu’autoentrepreneur. Son centre de Formalités des Entreprises sera donc l’URSSAF et son code APE le 7410Z — activités spécialisées en design. Comme la plupart des entrepreneurs, les cotisations sociales du motion designer sont progressives. Après deux ans environ, il devra payer 22 % de charges à l’URSSAF mensuellement ou trimestriellement.

Pour choisir ce statut, le professionnel ne doit pas dépasser 72 500 € de chiffre d’affaires par an. Ce statut est adapté à une activité freelance, car le graphiste devient son propre patron. Il n’a plus personne au-dessus de lui. Il peut donc gérer son temps, son argent et ses clients comme bon lui semble. En d’autres termes, il peut gérer son activité en toute indépendance. 

Le graphiste professionnel peut également opter pour le portage salarial. Cette alternative est particulièrement appréciée dans le domaine du web et du numérique. Et ce pour une raison évidente : ses avantages sont multiples. En passant par une société de portage salarial, le graphiste n’a plus besoin de s’occuper de l’administratif.

Les tâches comme la facturation, la comptabilité et les déclarations fiscales sont gérées par la société de portage. Le professionnel n’a plus qu’à déclarer ses prestations. Mais ce système va encore plus loin ! Il fait bénéficier le graphiste indépendant des bons côtés du salariat (à savoir : salaire mensuel, assurance chômage, retraite, etc.). En outre, une formation vous sera proposée régulièrement pour enrichir vos connaissances en motion design.

Enfin et grâce au statut de porté, vous pourrez jouir d’un abattement de vos charges sociales pour compenser les frais professionnels non facturés au client. Pour profiter de ces avantages, renseignez-vous directement auprès de votre société de portage.


Les étapes d’un projet de Motion Design


1. Un scénario bien pensé

La simplicité et la clarté sont des facteurs essentiels à prendre en compte lors de l’écriture du script. Le nombre standard et le plus efficace de mots par 30-60 secondes devraient être de 65 mots maximum. Pour élaborer efficacement l’histoire, il faut se demander à qui on s’adresse, ce que l’on veut qu’ils apprennent.

Mais aussi ce que l’on veut qu’ils fassent après l’avoir vu. Il faut également se demander comment ils veulent que leur public se sente après à la fin du film.


2. Moodboard

Cette phase du storyboard combine le scénario et les visuels. L’équipe de conception propose un tableau évoquant toutes les sources d’inspiration qu’ils ont eue. Cette étape est importante, car elle réunit différents membres du projet final.

Grâce au moodboard, des concepts créatifs peuvent être créés comme le lancement d’une marque, la création d’un événement ou d’une collection. Cette étape permettra de nourrir et de préciser vos envies. En outre, cela vous aidera à communiquer de manière proactive avec le reste de l’équipe de montage. Pour obtenir un moodboard réussi, déterminez le style de votre projet puis préparez une planche (sur PowerPoint ou au stylo).

Enfin, esquissez vos idées pour mettre en mouvement le scénario souhaité. Vous devez véhiculer les impressions et ambiances qui animent vos personnages ou objets. Bien entendu, vous pouvez faire évoluer votre moodboard au fil du temps. Sa création n’est pas gravée dans le marbre. Et heureusement !


3. Conception des storyboards

Ce document va déterminer et schématiser le grain afin de permettre sa réalisation. Ici, la couleur et le style sont déterminants. Dans les storyboards, vous pourrez inscrire des commentaires sur les illustrations, animations ou mouvements de caméra.

Le ou les storyboards sont des planches qui seront partagées par tous les membres de l’équipe. Il faut donc que vos choix soient simples et clairs. Ainsi, les techniciens multimédias n’auront pas de mal à mettre vos personnages ou objets en mouvement.

En bref, les notes visuelles finales sont utilisées par les concepteurs pour élaborer le motion graphic final. Le storyboard peut prendre la forme d’un croquis, d’une maquette (réalisée grâce à un outil de PréAO) ou d’un tableau. 


4. Animation des dessins en 2D ou 3D

C’est ici, au moment de la création graphique, que commence le véritable processus d’animation. Le style d’animation, le timing, la musique et les effets sonores sont ici intégrés au motion graphic. À partir des dessins et maquettes, l’animateur 2D ou l’animateur 3D utilise des logiciels de postproduction.

Ces derniers l’aident à donner vie à l’image, aux personnages, aux objets, aux décors, etc. À la fin du processus d’animation, la vidéo est prête à être lancée pour que le public ciblé puisse la visionner. 


Devenir motion designer freelance en autodidacte


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Avec du temps, des efforts et du dévouement, il est tout à fait possible d’apprendre à devenir graphiste en autodidacte.  Pour cela, vous devrez absolument :

  • Apprendre à dessiner : vous ne pouvez pas faire de graphisme si vous ne pouvez pas passer des messages avec vos dessins. C’est pourquoi il est indispensable d’apprendre à dessiner à la main ou par ordinateur. Inutile d’être Picasso pour autant ! L’important est de savoir communiquer clairement vos idées visuellement.

  • Apprenez les bases du design : apprenez les concepts suivants : accentuation, équilibre, alignement, contraste, répétition, proportion, mouvement, espace blanc. 

  • Apprenez à utiliser les logiciels appropriés : pour être un bon graphiste, vous devez savoir comment utiliser certains logiciels de conception. Google est votre ami : il y existe des millions de didacticiels et il est facile de trouver ce que vous recherchez. Vous pouvez aussi regarder des tutos YouTube. Certains sont d’excellente qualité. En étant curieux et débrouillard, vous pourrez accéder à toute une panoplie d’informations utiles en ligne. 

  • Sortez du lot : une fois que vous avez acquis les compétences de base en matière de conception, spécialisez-vous dans un domaine qui vous intéresse. Cela rendra compte de vos compétences et permettra aux personnes qui recherchent quelque chose de spécifique de se tourner vers vous. Vous pouvez, par exemple, vous spécialiser dans : les logos, les invitations, la conception de sites web, la conception d’interfaces utilisateur, l’iconographie, l’infographie, la conception d’applications mobiles, etc.

  • Pratiquez au quotidien : tant que vous ne travaillez pas sur un projet, vous ne serez pas capable d’appliquer les choses que vous avez apprises. Apprenez sur le tas ou dans le cadre de projets personnels. Essayez toujours d’appliquer les nouvelles compétences que vous avez acquises à la réalisation de projets réels. Vous serez fiers d’avoir acquis des compétences nouvelles et cela paiera !

  • Construisez votre portfolio : personne ne va engager un designer dont le travail ne lui est pas familier. Il est donc important d’avoir un portfolio qui montre l’éventail de vos compétences et productions réalisées. Et ce, même si ce n’est que des animations réalisées dans un cadre personnel. 

  • Mettez-vous au travail : félicitations, vous êtes maintenant un motion designer freelance qualifié ! Postulez à des offres d’emploi et enrichissez vos connaissances !

La rémunération


De par la multiplicité de ses compétences, le métier de motion designer reste relativement bien payé. Les salaires varient en fonction de l'expérience, mais la moyenne annuelle tourne de 35 000 à 42 000 € bruts par an.

Ces tarifs peuvent être doublés pour les freelances (mais il leur faut alors déduire leur charge et les indispensables achats et mise à jour de logiciels). Pour une mission, le tarif journalier tournerait autour de 450 € par jour de travail.

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L'évolution du métier de motion designer

Ce métier s'est fortement développé ces dernières années et a encore sans doute de belles perspectives devant lui. Le récent développement des mini vidéo promotionnelles et des supports de diffusion, les applications pour les serious games ou autres supports pédagogiques sont autant d'occasions qui profitent à cette profession.

Cependant, la pression sur les coûts se fait également ressentir dans ce domaine, et les recours aux templates plus ou moins bien ficelés ou à la délocalisation pourraient se multiplier dans l'avenir. Les salaires actuels ne seront donc peut-être pas ceux de demain.


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