L’architecture et le graphisme ont beaucoup plus de points communs qu’il ne semble à première vue. Dans les deux cas, il s’agit de constructions. Certaines sont destinées à devenir solides, d’autres restent à l’état de dessins plats. Tous deux sont reliés à des cultures : igloo comme manga évoquent immédiatement des contrées lointaines. Et ils font également partie de notre quotidien.
Il était donc normal que le graphisme intègre des éléments d’architecture dans ses compositions, une brique après l’autre. Apprenez comment tracer les fondations d’une rencontre pérenne.
Des lignes droites qui grattent le ciel
Il est très facile de représenter un univers urbain. Il suffit d’élancer des immeubles, collés les uns aux autres, au pied de rues qui ne mènent pas toujours quelque part. Les traits droits des bâtiments sont extrêmement liés à cette atmosphère. On peut les retrouver aussi bien en fond pour une affiche qu’en éléments répétitifs. De nombreuses compositions de Vahram Muratyan s’appuient sur ce type de procédé.
Les perspectives plongeantes, les fenêtres qui se succèdent à l’infini et les ciels étroits sont mis en valeur par de multiples techniques, du dessin à la photographie. Certains immeubles sont emblématiques de villes particulières, d’autres pourraient avoir été bâtis dans n’importe quel pays. Mais tous parlent d’une vie rapide, d’une population concentrée et d’un manque d’espace vert.
Il est facile de les imaginer et de les assembler, à la manière d’un jeu de construction issu de l’enfance. Il suffit de multiplier rectangles et carrés, ce qui explique certainement leur succès.
Toutes les tonalités de la ville peuvent se retrouver dans ces immeubles, du gris du béton au rouge des panneaux de signalisation. Teintes marron, pastel ou vives, les choix sont infinis et il y a certainement encore de nouvelles idées à mettre en couleur.
Des bâtiments qui sortent du cadre
L’architecture ne doit pourtant pas toujours être rigide. La fantaisie trouve aussi son inspiration dans des cloisons plus rondes. Les maisons peuvent ressembler à celles des Barbapapa. C’est l’univers des formes souples, des murs colorés, des maisons qui ont de la place pour respirer.
On les retrouve plus dans les graphismes qui s’adressent aux enfants, parce qu’elles semblent moins sérieuses. Elles traduisent une légèreté, une porte ouverte sur l’imagination, qui ne se retrouve pas si aisément dans les décors plus urbains. Ces habitations poussent d’ailleurs plus régulièrement à la campagne, si l’on se fie aux décors dans lesquels elles sont dessinées.
Les couleurs choisies pour ces constructions lorgnent souvent du côté des pastels ou des tonalités acidulées. Opter pour d’autres tons semble rapidement subversif et ce choix nécessite une plus longue réflexion.
Pour quelle campagne partir en ville ?
Souvent, les graphismes de cités plus ou moins imaginaires sont réservés aux campagnes de communication des produits urbains. Il peut sembler assez logique d’illustrer un produit par l’environnement dans lequel ses utilisateurs vont le transporter. Vélo, casques audio, téléphones… Tous s’intègrent parfaitement devant les immeubles dessinés.
De plus en plus, pourtant, on voit les tracés de ville apparaître dans des messages à portée écologique. Parce qu’il n’y a pas qu’à la campagne qu’on peut avoir l’esprit tourné vers la nature.
La ville et ses immeubles peuvent être mis en scène dans de nombreuses circonstances. Et peu importe que vous ne soyez pas très doué en mathématiques : les bâtiments imaginés ne pourront jamais s’écrouler.
Dessiner la ville de vos rêves pour une campagne de communication, c’est mieux qu’un jeu de construction et qu’un Simcity réunis. Ce peut aussi être l’occasion de relier divers quartiers ensemble, en créant du lien entre différentes affiches. Dans tous les cas, c’est toujours construire.
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