Il n’y a pas que les vidéos qui peuvent faire le buzz. Vous pouvez donner vie à vos clichés les plus statiques grâce à un procédé connu sous le nom de cinémagraphe.
Il s’agit d’images à la jonction entre les photos et les vidéos, où juste une petite zone est animée. L’œil est irrésistiblement attiré vers cette portion d’image qui bouge, toute seule, d’une manière presque hypnotique. Cette technique est encore assez peu utilisée et son impact reste donc d’autant plus fort.
Ce qui est rare est précieux. Et, contrairement à ce que pourraient penser certains bonshommes aux grands pieds velus, ce qui est précieux se partage.
La petite histoire du cinémagraphe
Le terme cinémagraphe, comme son utilisation, est assez récent. C’est en 2011 seulement qu’un photographe et un spécialiste de l’animation, Kevin Burg et Jamie Beck, eurent l’idée de proposer une nouvelle version des gifs animés. Ces derniers produits apparaissaient un peu ringardisés, malgré leur poids léger, qui les rend faciles à partager.
Les cinémagraphes constituent, pour leurs créateurs, d’autres manières de raconter des histoires… et même de voir le monde. Il faut en effet se focaliser sur une seule zone qui sera animée, le reste de l’image restant immobile. Un thé qui est versé à l’infini ou un feu illuminant un camp dans la nature constituent de très bons outils pour une stratégie de storytelling.
Comment réaliser un cinémagraphe efficace ?
Le cadrage est essentiel pour un effet réussi. Les créateurs du cinémagraphe ont appris à travailler leur regard pour réaliser que tout ce qui les entoure est vivant, depuis la fumée qui s’échappe d’une bouche à un reflet dans une vitrine ou un jeu de lumières.
Il faut ensuite filmer l’image qui sera transformée : tout part d’une vidéo. C’est elle qui sera transformée en image fixe grâce aux outils calques des logiciels photographiques comme Photoshop.
Il faudra un calque du fond de l’image (immobile) et un calque du mouvement qui devra être répété (préférez une séquence courte pour que le fichier ne soit pas trop lourd). Un outil de sélection vous permettra d’isoler la zone à animer, puis de l’intégrer. Un masque vous permettra de lier ces éléments et d’obtenir votre gif.
Il est souvent conseillé de s’appuyer sur les filtres pour obtenir ces résultats un peu rétro qui sont l’apanage de nombreux cinémagraphes actuellement.
Il existe également de nouveaux logiciels spécialisés dans ce domaine, comme Flixel (pour Mac) ou des applications pour Androïd comme Fotodanz, pour des résultats peut-être un petit peu plus amateurs.
Si la manipulation peut sembler un peu compliquée pour des novices, faites appel à des graphistes pour réaliser vos cinémagraphes, ils vous permettront d’obtenir des images nettes et réussies.
L’utilisation des cinémagraphes
Il est déjà possible actuellement de choisir un cinémagraphe comme photo de profil sur Facebook. De grandes marques ont également exploité ce format pour leurs dernières campagnes de publicité, comme Netflix récemment.
Il est aussi possible de les sélectionner en fond pour un site internet ou, bien sûr, de les partager sur les réseaux sociaux.
Instagram reste le site où vous aurez le plus d’intérêt à effectuer cette opération, mais il ne faut surtout pas se priver de montrer ses cinémagraphes sur Twitter, Facebook ou consorts.
Il ne faut pas non plus hésiter à les inclure dans les mails envoyés, par exemple dans les newsletters. Plusieurs études ont d’ailleurs montré qu’un email présentant du contenu animé occasionne 25 % de clics supplémentaires par rapport à un autre mail.
Bien sûr, pour être efficace, le cinemagraphe doit être inclus dès le début du message, afin de pouvoir être vu avant que le lecteur ne soit lassé par les autres messages.
Toutes ces possibilités sont permises grâce au poids très léger des cinémagraphes… mais leur impact sur ceux qui les visionnent est beaucoup plus important.
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